Essaimage sur un territoire à repeupler

Les hameaux et lieux-dits du Soulié

Aussi peu de petites communes comme celle du Soulié disposent d’autant de hameaux et de lieux-dits. La dispersion de l’habitat est totale sur le territoire communal, une véritable toile d’araignée.

Cela s’expliquait facilement autrefois, il y a un siècle et demi, quand les moyens de subsistance se limitaient à quelques arpents et têtes de bétail dans le cadre d’une vie autarcique quasi totale, souvent rudimentaire.

Actuellement, dix hameaux sont considérés comme tels : Cabanes, Caudezaures, Combeluffe, Ginestous, La Fajole, Le Banès, Le Jounié, Sept Faux, Soulié Bas et Vergnolles. Les lieux-dits abondent : La Blanque, La Roque, Le Moulinet, Le Pont, Malbosc, Moulin de Vergougnac, Poussines, Vaissière, pour ne citer que les plus habités.

Plus basse la pente, plus nécessaire le développement

Une appréciation toute relative mais combien significative des effets des guerres et de la désertification rurale subie par un Pays robuste, cependant rude. En effet, si, au recensement de 2008, on comptait 116 Solariens et Solariennes, village, hameaux, lieux-dits et fermes isolées confondus, revenons à 1866 pour mesurer un écart impressionnant. Le détail d’alors :

Caudezaures 102 habitants, La Fajole 70, Sept Faux 65, Le Banès 65, Ginestous 62, Combeluffe 61, Soulié Bas 40, Cabanes 36, Le Soulié 29, Poussines 27, Le Jounié et Vaissière 21, Le Moulinet, Malbosc et Pagnérié 20, Fontclare 18, Les Tailhades 17, Bernicot 15, Vergnolles 14, Le Rey 13, Cabanasses, Caraman, La Blanque ferme, La Roque, Le Pont et Vergougniac 12, Navines 11, Caville, Cousines, Grandsagnes, La Jasse, La Resse, Le Camiferrat et Montplaisir 10, Combes, La Miellouane, Le Foulon, Le Rajal, Pont de Ginestous et Vaïsse Plégade 8, Les Bouriattes 7, Le Devès et Nartoule 6, Maison Forestière et Règue 5.

Vraiment impressionnant : 1163 habitants sur le territoire de la commune en 1866, 868 en 1901, 384 en 1936, 229 en 1954, 180 en 1962, 134 en 1968 et 116 en 2008 ! En 1901, 49 lieux étaient encore habités. Entre 1901 et 1936, 12 exploitations agricoles étaient abandonnées. Entre 1936 et 1954, 6 nouvelles fermes disparaissaient. En 1954, subsistaient 31 lieux habités et 98 foyers contre 232 en 1901. En moins de 100 ans, la population solarienne avait diminué de 80% (d’après André Cousi, « Le Soulié, monographie »).

Aujourd’hui, faut-il déplorer cet état de fait ? Si oui, à quoi cela peut-il servir ? A rien sans doute car le passé ne se reconstruit pas. Les derniers élus ont du pain sur la planche. Les exploitants agricoles également. Se dessinent d’autres perspectives : Un engouement pour un certain « retour » à la vie rurale et à un mode d’existence équilibré, la possibilité du travail à domicile loin des métropoles avec le développement de nouvelles technologies, l’attrait touristique… Les mentalités évoluant en parallèle, Le Soulié aux riches atouts principalement naturels peut commencer à redresser la tête et à progressivement entreprendre. Pas à pas.

> télécharger et agrandir le plan de la commune (c’est de la Haute Définition et un régal !)